L'Europe continuera à lutter cette année, mais gagnera en force l'année prochaine. Nous assistons toujours à de légères récessions techniques en Allemagne et en Italie. L'économie de la zone euro est toujours aux prises avec des taux d'inflation élevés. Nous constatons une faible dynamique de consommation et d'investissement alimentée par diverses incertitudes telles que les tensions géopolitiques et les troubles dans le monde bancaire.
Nous constatons un ralentissement sur plusieurs fronts (marché du logement, production de biens et construction). Les investissements sont freinés par des coûts de financement plus élevés en raison de la hausse des taux d'intérêt. La faible demande maintiendra l'industrie manufacturière autour des niveaux de récession cette année. Cela s'explique en partie par la baisse du pouvoir d'achat des consommateurs et le report des investissements de remplacement. Nous nous attendons également à ce que les mesures de relance budgétaire soient réduites au second semestre 2023.
Les mesures gouvernementales de soutien (plafonnement des prix de l'énergie) ont récemment ralenti les pressions inflationnistes. Sur une base annuelle, l'inflation est toujours supérieure à 8% (par rapport à l'année précédente). C'est quatre fois plus que l'objectif de 2 % de la BCE. Nous pensons que les prix des matières premières continueront de baisser cette année, en partie parce que les problèmes de la chaîne d'approvisionnement diminuent. Ceci est compensé par la hausse des coûts salariaux. Nous prévoyons que l'inflation atteindra 5,6 % cette année et 2,6 % l'an prochain.