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Risque Faible pour les entreprises

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Dernière mise à jour : Juillet 2025

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PIB 632,2 milliards USD (Classement mondial : 23, Banque mondiale 2023)
Population 11,8 millions (Classement mondial : 80, Banque mondiale 2023)
Forme de l'Etat Monarchie parlementaire constitutionnelle
Chef du gouvernement Bart De Wever (Premier Ministre)
Prochaines élections 2029 (législatives)
  • Croissance modérée et résilience tout au long de la double crise
  • Marché du travail résilient
  • La consommation privée reste soutenue par le mécanisme d'indexation des salaires
  • Le secteur financier résilient fait preuve de solidité, avec une rentabilité améliorée et une position de capital renforcée dans le secteur bancaire
  • Stratégiquement situé au cœur de l'Europe, abritant des institutions internationales et des travailleurs
  • Sous un strict contrôle fiscal de l'UE, compte tenu d'un important déficit public et d'un ratio d'endettement public élevé ; aucun effort de consolidation significatif n'est prévu à court terme
  • L'indexation automatique des salaires se traduit par des pressions inflationnistes plus persistantes et nuit à la compétitivité
  • Pays orienté vers l'exportation souffrant dans un environnement de demande mondiale faible
  • La fragmentation politique persiste
Le rythme de l’activité en Belgique s’est stabilisé en 2024, soutenu principalement par la consommation privée et l’investissement. L’économie a entamé l’année 2025 avec une croissance solide malgré les perturbations du commerce mondial, grâce à des dépenses des ménages résilientes. Celles-ci sont restées solides grâce, d’une part, au soutien public durant la double crise et, d’autre part, à l’indexation des salaires, qui a protégé le pouvoir d’achat des consommateurs. Et bien qu’il soit resté volatil, l’investissement a également progressé, atteignant un niveau supérieur de 5,6 % à celui d’avant la pandémie, porté par les investissements publics. En revanche, l’investissement dans le logement reste inférieur de 15 % à son niveau d’avant la pandémie.

L’inflation a rebondi en 2024, sous l’effet marqué de phénomènes de base par rapport à l’année précédente, et l’indice des prix à la consommation (IPC) en Belgique est resté l’un des plus élevés de la zone euro (3,1 % en moyenne en 2024). En particulier, en entraînant des ajustements de coûts et de prix de la part des entreprises, l’indexation des salaires est devenue un moteur important de l’inflation sous-jacente, pesant temporairement sur la compétitivité prix. Un nouvel assouplissement de la politique monétaire devrait apporter un certain soulagement face aux craintes persistantes d’une spirale prix-salaires, la Belgique étant l’un des rares pays de la zone euro à disposer d’un système d’indexation automatique des salaires pour la majorité des revenus. En outre, l’augmentation de l’intention d’épargner devrait contribuer à atténuer le rythme de croissance des salaires.

À l’avenir, malgré le recul de l’inflation (attendue à 2,4 % en 2025), le ralentissement de la croissance de l’emploi et la baisse de la confiance des consommateurs devraient peser sur la consommation privée en 2025. Par ailleurs, nous n’anticipons qu’un rebond progressif du commerce, en raison de la faiblesse de la demande mondiale. Dans l’ensemble, nous prévoyons une croissance du PIB belge de +1,1 % en 2025 et de +1,3 % en 2026.

Le marché du travail montre des signes de ralentissement, avec un taux de chômage désormais à 6,3 % (contre 5,3 % en février 2022). De plus, le travail est perçu comme un frein moins important à la production, et le taux de vacance d’emploi en Belgique — bien qu’il reste l’un des plus élevés d’Europe — a diminué à 4,8 % à la fin du premier trimestre 2025, contre un pic de 6 % au premier trimestre 2022.

Le secteur manufacturier connaît une récession prolongée, la production industrielle ayant de nouveau reculé en 2024, marquant ainsi la troisième année consécutive de contraction. La valeur ajoutée du secteur à l’économie a diminué de -1 % en 2024 et se situe désormais 4,7 % en dessous de son niveau d’il y a cinq ans. Les nombreuses industries belges à forte intensité énergétique ont été durement touchées par la hausse des prix de l’énergie et l’augmentation des coûts salariaux en 2022 et 2023, et font désormais face à une incertitude persistante liée aux inquiétudes tarifaires. Les perspectives pour 2025 restent moroses, avec seulement une reprise modeste attendue, à mesure que la demande se redresse progressivement et que les pressions sur les coûts continuent de s’atténuer d’ici la fin de l’année.
La Commission européenne a lancé une procédure de déficit excessif contre la Belgique à l’été 2024 pour non-respect de l’objectif de déficit de 3 %. Le gouvernement a soumis le Plan structurel à moyen terme, comme l’exige le nouveau cadre budgétaire de l’UE, optant pour une période d’ajustement prolongée de sept ans, justifiée par un ensemble de réformes portant sur les pensions, la fiscalité et le marché du travail.

La détérioration des finances publiques reste un obstacle pour les perspectives à moyen terme. Le déficit public a augmenté pour atteindre 4,5 % du PIB en 2024 et devrait rester autour de 5,5 % du PIB en 2025-2026, tandis que la dette publique devrait rebondir à environ 107 % du PIB. L’élargissement du déficit s’explique par la hausse des dépenses, tandis que les recettes restent stables, autour de 50 % du PIB. Les dépenses devraient augmenter plus rapidement que le PIB, tirées par la hausse des dépenses de retraite, dans un contexte de vieillissement de la population, et par celles liées à la défense. De plus, les dépenses d’intérêts devraient continuer à croître en raison d’un endettement plus élevé et de taux de refinancement plus coûteux. Côté recettes, les impôts sur le revenu et le patrimoine devraient augmenter, tandis que les impôts sur la production et les importations devraient légèrement reculer. En conséquence, l’agence de notation Fitch a abaissé la note de la Belgique de AA- à A+.

Les fonds du programme « Next Generation EU » (NGEU) pourraient offrir un certain soutien aux perspectives dans les prochains trimestres, mais le rythme d’absorption reste lent. Les 35 réformes associées visent à lever les obstacles à une croissance durable et pérenne, tandis que les 105 investissements identifiés ont pour but d’accélérer la transition vers une économie plus durable, bas-carbone et résiliente au changement climatique, de maximiser les bénéfices de la transformation numérique et de garantir la cohésion sociale. Le plan vise également à améliorer la connectivité au sein du pays, renforcer les performances du marché du travail et la capacité d’innovation de l’économie, tout en rendant les dépenses publiques plus efficaces et durables. Les fonds alloués s’élèvent à 5,0 milliards d’euros (dont 244 millions sous forme de prêts).
La Belgique demeure un lieu d’investissement extrêmement attractif ; elle se classe au 21e rang des nations les plus compétitives au monde, selon le classement de l’International Institute for Management Development (IMD). Le pays bénéficie d’une situation stratégique au cœur de l’Europe et accueille de nombreuses institutions de l’Union européenne, l’OTAN ainsi que les sièges de nombreuses entreprises multinationales. Il dispose d’infrastructures ferroviaires, aériennes et maritimes internationales qui en font l’un des meilleurs emplacements pour l’industrie et la logistique.

Après huit mois de négociations, un gouvernement de coalition a été formé en février, comprenant cinq partis et disposant ainsi d’une majorité à la Chambre. Bart De Wever, du parti nationaliste flamand conservateur Nieuw-Vlaamse Alliantie (N-VA), a été nommé Premier ministre. Il est soutenu par deux autres partis flamands – les chrétiens-démocrates du Christen-Democratisch en Vlaams (CD&V) et les sociaux-démocrates de Vooruit – ainsi que deux partis wallons, les centristes Les Engagés (LE) et les libéraux-conservateurs du Mouvement Réformateur (MR).

Le programme du gouvernement s’articule autour de plusieurs axes : réduction des impôts sur le travail, maintien de l’indexation des salaires et des pensions sur l’inflation (avec quelques ajustements, notamment la réduction des allocations de chômage pour les moins de 55 ans), investissements dans les énergies renouvelables (accompagnés d’une hausse de la fiscalité sur les énergies fossiles) et modernisation des lignes ferroviaires. Par ailleurs, un durcissement des politiques migratoires ainsi qu’une augmentation des investissements dans le secteur de la défense ont également été annoncés.

Structure commerciale par destination/origine

(% du total, 2023)

Exportations Rang Importations
Allemagne 16.3%
1
21.2% Pays-Bas
Pays-Bas 13.5%
2
12.5% Allemagne
France 12.7%
3
11.6% France
États-Unis 7%
4
6.7% États-Unis
Royaume-Uni 5.9%
5
4.5% Irlande

Structure commerciale par produit

(% du total, 2023)

Exportations Rang Importations
Produits médicaux et pharmaceutiques 15.7%
1
13.3% Produits médicaux et pharmaceutiques
Véhicules routiers 11.1%
2
11.6% Véhicules routiers
Pétrole, produits pétroliers et matières connexes 8.5%
3
10% Pétrole, produits pétroliers et matières connexes
Gaz, naturel et manufacturé 4.1%
4
6.3% Gaz, naturel et manufacturé
Produits chimiques organiques 3.8%
5
6.2% Produits chimiques organiques
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