Note du pays
Risque Sensible pour les entreprises
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Risque de financement
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PIB | 261,4 milliards d'USD (classement mondial 50, Banque mondiale 2023) |
Population | 19,9 millions (classement mondial 63, Banque mondiale 2023) |
Forme de l'Etat | République présidentielle |
Chef du gouvernement | Kassym-Jomart Tokayev (Président) |
Prochaines élections | 2028(législatives) |
Forces et faiblesses
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- Les vastes réserves de pétrole, de gaz et de minerais du Kazakhstan, associées à sa position en tant que plaque tournante régionale clé pour le transit, constituent une base solide pour la croissance économique et les investissements directs étrangers.
- Les efforts de diversification montrent des progrès, avec une forte croissance dans des secteurs tels que la construction, le transport, l'industrie manufacturière et le commerce de détail, soutenue par la demande intérieure et l'expansion du crédit.
- L'approche équilibrée du Kazakhstan en matière de relations internationales a contribué à attirer des investissements étrangers dans divers secteurs, notamment l’industrie pharmaceutique, l’automobile et les énergies renouvelables.
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- Malgré la croissance récente des secteurs non pétroliers, l'économie reste excessivement dépendante des hydrocarbures, ce qui l'expose aux vulnérabilités liées aux fluctuations des prix de l'énergie à l'échelle mondiale.
- Les troubles industriels persistants, en particulier dans le secteur de l'énergie, ainsi que la réponse autoritaire du gouvernement face à la dissidence, créent un climat politique et économique incertain susceptible de dissuader les investisseurs.
- La dépréciation du tenge, associée à une dépendance aux retraits du fonds souverain pour combler les déficits budgétaires, souligne les défis à relever pour atteindre une stabilité budgétaire et monétaire durable.
Situation économique
L'économie du Kazakhstan reste dominée par le secteur du pétrole et du gaz, qui représente environ la moitié des exportations du pays et plus de 40 % des recettes publiques. Cette dépendance aux hydrocarbures soutient une structure économique peu diversifiée, rendant le pays vulnérable aux fluctuations des marchés énergétiques mondiaux. Malgré des difficultés dans le secteur minier, notamment une baisse de -2,4 % de la production due à des opérations de maintenance sur les principaux champs pétroliers, l'économie a fait preuve de résilience en 2024. Les secteurs de la construction, du transport, de la logistique, de l'industrie manufacturière et du commerce de détail ont connu une expansion, soutenue par une forte croissance du crédit et une demande intérieure accrue.
L'inflation demeure une préoccupation. Après s'être modérée, une flambée des prix des denrées alimentaires et des services, combinée à la dépréciation de la monnaie, a porté l'inflation globale à 8,4 % en novembre 2024. La Banque nationale du Kazakhstan (NBK) a réagi par une hausse surprise de 100 points de base, portant son taux directeur à 15,25 %, avec d'autres hausses probables en 2025. L'inflation devrait culminer à 9,2 % à la mi-2025 avant de ralentir progressivement, mais elle restera au-dessus de l'objectif de 5 % jusqu'en 2027. La politique monétaire devrait rester stricte jusqu'à fin 2025, sauf en cas de réformes budgétaires crédibles menant à une consolidation fiscale. La faiblesse du tenge kazakh, en partie due à la volatilité du rouble russe, a apporté un soutien aux exportateurs, mais a également accentué les pressions inflationnistes. Avec des réserves internationales s'élevant à 44,6 milliards de dollars, la NBK dispose d'une marge de manœuvre pour stabiliser la monnaie si nécessaire.
Les perspectives à moyen terme du Kazakhstan restent prudemment optimistes. La croissance du PIB est estimée à +4 % en 2025, avec une accélération à +4,5 % en 2026, portée par l’expansion du champ pétrolier de Tengiz et le renforcement des secteurs non pétroliers. Cependant, les contraintes budgétaires demeurent un défi majeur. Les déficits budgétaires se sont creusés en raison de recettes fiscales insuffisantes, obligeant à des retraits accrus du Fonds national de la République du Kazakhstan (NFRK). En 2024, ces retraits ont représenté plus de 6 % du PIB, avec un niveau similaire prévu pour 2025. Malgré ces pressions, des revenus d’investissement solides ont permis au NFRK de croître de 4 %, atteignant un niveau robuste en fin d’année.
Les risques de change persistent alors que le tenge reste sous pression, influencé par des facteurs externes tels que la performance du rouble et le laxisme budgétaire interne. Une reprise du rouble pourrait renforcer le tenge, mais le fort endettement des ménages et la demande croissante du secteur de la vente au détail devraient soutenir la croissance des importations, limitant ainsi son potentiel d’appréciation. Fait notable, le compte courant est redevenu excédentaire fin 2024, grâce à une amélioration de la balance commerciale et à une baisse de la demande d’importations liées aux investissements, ce qui pourrait atténuer certains risques. L’activité d’investissement reste dynamique, soutenue par la politique étrangère pragmatique du Kazakhstan dans le contexte de la guerre entre la Russie et l’Ukraine. Le pays a attiré d’importants flux d’IDE dans les secteurs pharmaceutique, automobile et agroalimentaire, tirant parti de sa position stratégique et de sa richesse minérale. Néanmoins, la consolidation budgétaire et les réformes de la collecte des impôts seront essentielles pour garantir une croissance durable, alors que le risque de ne pas atteindre les objectifs budgétaires futurs demeure.
L’environnement des affaires au Kazakhstan présente un mélange d’opportunités et de défis. Les politiques interventionnistes du gouvernement, telles que l’obligation pour les entités publiques de vendre des devises étrangères et le rétablissement de règles budgétaires, visent à stabiliser l’économie mais introduisent souvent des incertitudes pour les entreprises. La stabilité politique reste fragile, exacerbée par des troubles industriels. En novembre 2024, les travailleurs du secteur pétrolier de Zhanaozen ont organisé des grèves pour protester contre leurs salaires et leurs conditions de travail, reflétant un mécontentement persistant dans le secteur de l’énergie. Cette mobilisation s’inscrit dans une série de manifestations antérieures contre la hausse des prix du carburant et les inégalités salariales, qui ont culminé avec l’intervention des forces spéciales russes en janvier 2022, mettant en lumière les vulnérabilités économiques et institutionnelles du pays.
Le paysage politique plus large est marqué par les efforts du président Kassym-Jomart Tokaïev pour consolider son pouvoir après les troubles de 2022. Son administration a renforcé la répression de la dissidence, restreint la liberté des médias et limité les activités de la société civile afin de prévenir de nouvelles crises. Ce tournant autoritaire pourrait dissuader les investisseurs, bien que le Kazakhstan continue d’attirer l’intérêt grâce à sa richesse en ressources et à sa position stratégique. Après le retrait de plusieurs entreprises occidentales de Russie, le pays s’est positionné comme une alternative viable, attirant des investissements directs étrangers (IDE) dans les secteurs des biens de consommation et des énergies renouvelables.
Le projet de gazoduc Russie-Chine, dont les itinéraires traverseraient le Kazakhstan, illustre l’importance stratégique du pays dans la logistique énergétique régionale. S’il voit le jour, ce projet pourrait considérablement accroître les revenus de transit et renforcer l’approvisionnement énergétique, favorisant ainsi la croissance industrielle. Cependant, le risque de tensions géopolitiques et de sanctions liées à la Russie reste une préoccupation. Par ailleurs, les grèves récurrentes dans des secteurs clés, comme l’industrie pétrolière, soulignent les risques sociaux et économiques susceptibles de peser sur le climat des affaires. En somme, bien que les perspectives à court terme du Kazakhstan soient portées par le développement des infrastructures et la diversification sectorielle, la correction des déséquilibres budgétaires, l’atténuation des risques politiques et l’ouverture vers un environnement plus pluraliste seront essentielles pour assurer une stabilité et une croissance durables.
Structure commerciale
Structure commerciale par destination/origine
(% du total, 2023)
Exportations | Rang | Importations |
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Italie
18.8%
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1 |
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Chine
18.7%
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2 |
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Russie
12.4%
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3 |
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Pays-Bas
5.2%
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4 |
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Turquie
5%
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5 |
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Structure commerciale par produit
(% du total, 2021)
Exportations | Rang | Importations |
---|---|---|
Pétrole, produits pétroliers et matières connexes
55.3%
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1 |
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Minerais métallifères et ferrailles
7%
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2 |
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Métaux non ferreux
6.9%
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3 |
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Fer et acier
5.5%
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4 |
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Produits chimiques inorganiques
5.1%
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5 |
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Afrique
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Amériques
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Asie-Pacifique
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Europe de l'Ouest
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Europe de l'Est
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Europe du Sud
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Moyen-Orient