La guerre sino-américaine imminente crée des remous dans l’économie
européenne

Un entrepreneur lucide se couvre non seulement contre les risques qui l’entourent, mais anticipe également les risques potentiels à venir. Telle est la mission d’Euler Hermes. Dans une économie mondialisée, fermer les yeux sur l’instabilité politique ou les conflits commerciaux à l’international n’est plus concevable de nos jours. Le Brexit est relégué aux calendes grecques depuis plus de deux ans maintenant et on ignore encore ses conséquences. Coïncidant avec le départ de la Grande-Bretagne de l’Union européenne, une guerre commerciale entre les États-Unis et la Chine pointe à l'horizon. Les entreprises du monde entier retiennent leur souffle.

À la guerre, il n’y a pas de gagnant. Néanmoins, l’Europe pourrait bien être la plus impactée du conflit commercial entre les États-Unis et la Chine. Les entreprises européennes, qui se remettent encore de leurs blessures infligées par la crise financière locale, s’inquiètent de cette nouvelle menace commerciale qui les guette au tournant et qui pourrait bien mettre brutalement fin à la reprise économique que connaît l’Union européenne ces derniers mois, la plus importante depuis dix ans.

Made in China

Avec une économie fortement axée sur le commerce, les entrepreneurs ainsi que la classe politique européenne craignent que les droits à l'importation nouvellement instaurés, ne freinent l'actuelle croissance économique que connait l’UE. Leur relation codépendante à la fois des États-Unis et de la Chine, rend de nombreux pays européens prudents quant à l’avenir. L’épreuve de force entre ces deux superpuissances pourrait également plomber les entreprises européennes, qui se verraient être des  « dommages collatéraux ».

Une bataille sur deux fronts

Gardez à l’esprit que l’UE livre sa propre bataille contre les États-Unis au sujet des droits de douane imposés sur l'acier et l’aluminium. Par conséquent, bon nombre de produits américains se sont vu imposer une hausse de l’imposition fiscale.


En quête d'alliés

Les entreprises européennes prennent déjà les précautions nécessaires face à cette adversité économique, en revoyant leurs prévisions économiques à la baisse. Entre temps, la Chine a amorcé une offensive de charme, en établissant des alliances commerciales plus approfondies avec l’Europe. Reste à voir si l’UE, alliée de longue date des États-Unis, tournera le dos à son complice partenaire économique de primeur. Par ailleurs, si les États-Unis et la Chine acceptent de lever les embargos et droits douaniers existants, l’Europe risque bien d’être prise dans une position economique délicate.