Note du pays
Risque Faible pour les entreprises
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Risque économique
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Risque des affaires
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Risque politique
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Risque commercial
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Risque de financement
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Risque économique
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Risque de financement
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PIB | 4456,1 milliards USD (Classement mondial : 3, Banque mondiale 2023) |
Population | 84,5 millions (Classement mondial : 19, Banque mondiale 2023) |
Forme de l'Etat | République fédérale |
Chef du gouvernement | Friedrich Merz (Chancelier) |
Prochaines élections | Février 2029 (législatives) |
Forces et faiblesses

- Des finances publiques saines
- Base industrielle solide
- Chômage structurel faible
- Secteur d'exportation bien diversifié (produits et partenaires commerciaux)
- Faible risque politique systémique

- Population vieillissante
- Pénurie de main-d'œuvre qualifiée
- Dépendance aux exportations
- Prédominance du secteur automobile
- Prix de l’énergie comparativement élevés
Situation économique
Après une période de fragmentation politique et d’incertitude économique, l’Allemagne semble retrouver une certaine stabilité économique. Après deux années de récession, avec un PIB en baisse de -0,1 % en 2023 et de -0,2 % en 2024, le pays fait face à la fois à des risques et à des opportunités. Une guerre commerciale imminente avec les États-Unis, plus protectionnistes, menace son modèle économique axé sur les exportations. Toutefois, le nouveau gouvernement élu a lancé un plan d’expansion budgétaire et annoncé des mesures visant à relancer la croissance. Le modèle économique allemand nécessite désormais une réorientation structurelle. Les défis auxquels est confronté le nouveau gouvernement rappellent ceux de ses prédécesseurs : fragmentation mondiale croissante, tendances protectionnistes, hausse des coûts de l’énergie et intensification de la concurrence, notamment en provenance de Chine. Pour y répondre, Berlin doit mener des réformes structurelles axées sur le renforcement de la productivité, accompagnées d’investissements publics stratégiques.
Malgré des vents contraires géopolitiques, le premier trimestre 2025 a enregistré une hausse inattendue du PIB de +0,4 %, soutenue par un regain de confiance des entreprises et une activité d’exportation anticipée avant l’entrée en vigueur de tarifs douaniers américains. Cependant, la croissance annuelle pour 2025 est estimée à seulement +0,1 %, en raison du ralentissement des exportations et d’une forte incertitude. Des facteurs internes apportent toutefois un soutien : l’investissement privé est en hausse, stimulé par des abattements pour amortissement généreux (+30 % par an pendant trois ans) et un renforcement des incitations fiscales à la R&D. Un plan de relance plus important (le fonds d’investissement de 500 milliards d’euros) commencera à produire des effets concrets à partir de 2026. Pour être efficace, ce plan devra s’accompagner de réformes visant à réduire la bureaucratie et à accélérer les procédures d’approbation. Même avec ces efforts, la croissance prévue en 2026 ne devrait atteindre que +1,0 %, toujours freinée par les tensions commerciales. À plus long terme, d’autres mesures sont prévues, notamment une réduction progressive de 5 points de pourcentage de l’impôt sur les sociétés sur cinq ans à partir de 2028. Mais l’Allemagne devra également faire face à des déficits budgétaires et investir dans la transition écologique et l’innovation pour soutenir sa croissance potentielle.
Les faillites d’entreprises en Allemagne ont continué d’augmenter depuis la réintroduction des lois sur l’insolvabilité, qui avaient été temporairement suspendues pendant la pandémie de Covid-19 et la crise énergétique déclenchée par l’invasion de l’Ukraine par la Russie. Le durcissement des conditions de financement a également contribué à cette tendance à la hausse. En 2024, le nombre de faillites a augmenté de +23 % sur un an, atteignant environ 22 000 cas. Les secteurs les plus touchés sont les services de santé et sociaux, l’immobilier, ainsi que les services d’information et de communication. À l’avenir, un léger ralentissement du rythme de hausse est attendu. En 2025, les faillites devraient augmenter de 10 %, pour atteindre environ 24 300 cas. En 2026, la progression devrait encore ralentir, avec une hausse de +2 %, portant le total à environ 24 900 cas.
Comme dans d’autres économies de la zone euro, les pressions inflationnistes en Allemagne s’atténuent progressivement, notamment dans les secteurs de l’énergie et de l’alimentation, malgré une certaine volatilité à court terme. En 2024, l’inflation s’est établie à +2,2 %, se rapprochant de l’objectif de la BCE. En 2025, elle devrait ne diminuer que légèrement, pour atteindre +2,0 %. Cette modération sera freinée par un rebond temporaire des prix alimentaires et des pressions tarifaires toujours élevées — bien que progressivement en baisse — dans le secteur des services. À partir de 2026, l’inflation devrait encore reculer à +1,9 %, soutenue par les effets différés du resserrement monétaire antérieur et par l’atténuation des pressions liées au coût du travail. La croissance des salaires, un facteur clé dans le secteur des services à forte intensité de main-d’œuvre, a atteint +5,9 % en 2023 et est restée élevée à +5,3 % en 2024. Pour 2025, elle devrait ralentir à +3,0 %, puis à +2,8 % en 2026. Néanmoins, des pressions haussières sur les salaires pourraient persister en raison d’une demande accrue de main-d’œuvre, notamment liée aux investissements publics associés au fonds national pour les infrastructures.
Un choix audacieux pour dégager des marges de manœuvre en faveur des dépenses de défense et d’infrastructure.
Malgré de multiples crises, l'Allemagne reste attachée à la discipline budgétaire. En 2023, le déficit des administrations publiques s’élevait à -2,2 % du PIB, tandis que le ratio dette/PIB avoisinait les 63 %, avec des perspectives de baisse supplémentaire sous l’effet du frein à l’endettement. Cependant, une décision de la Cour constitutionnelle fédérale fin 2023 a contraint le gouvernement à mettre en œuvre des coupes budgétaires et à réaffecter certaines ressources. Ces tensions ont culminé avec l'effondrement de la coalition gouvernementale en novembre 2024, à la suite de désaccords sur la manière de combler le déficit budgétaire de 2025 et sur la politique économique générale. En conséquence, l'Allemagne fonctionne actuellement sous un budget provisoire jusqu'à ce qu'une nouvelle coalition gouvernementale parvienne à un accord (attendu d'ici la mi-2025).
Parallèlement, le gouvernement fait face à des pressions budgétaires croissantes liées aux tensions géopolitiques, au protectionnisme ainsi qu’à la hausse des dépenses de retraite et de santé. L’urgence d’investir dans la transition écologique, les infrastructures, l’éducation et la défense se fait également de plus en plus pressante. En réponse, l'Union et le SPD ont proposé de créer de nouvelles marges budgétaires à travers deux mesures clés, ancrées dans la Loi fondamentale : premièrement, exclure du frein à l’endettement les dépenses de défense excédant 1 % du PIB ; deuxièmement, lancer un fonds spécial pour les infrastructures de 500 milliards d’euros sur douze ans, soit environ 11 % du PIB. Ce fonds inclurait 100 milliards d’euros pour les Länder, 100 milliards pour le Fonds pour le climat et la transformation (KTF), et 300 milliards pour les investissements dans les infrastructures. Pour accéder à ces fonds, deux conditions devront être remplies : un quota d’investissement minimal de 10 % dans le budget fédéral et la preuve de l’additionnalité des investissements. Une commission d’experts sera également mise en place afin d’examiner des réformes à long terme du frein à l’endettement, dans le but d’encourager l’investissement, signalant ainsi une évolution vers une politique budgétaire plus souple.
À l’avenir, le déficit budgétaire est projeté à -2,8 % en 2025 et -3,1 % en 2026. Le ratio dette/PIB devrait légèrement augmenter pour atteindre 64,4 % en 2025 et 65,4 % en 2026.
L’Allemagne offre un environnement d’affaires dynamique, soutenu par une base industrielle solide et une main-d’œuvre hautement qualifiée. Réputée pour sa stabilité et son engagement en faveur du développement durable, le pays doit cependant relever des défis tels que la complexité réglementaire et la hausse des coûts énergétiques, qui exigent adaptation et innovation pour que les entreprises restent compétitives. Par ailleurs, des performances inégales selon les secteurs et les domaines réglementaires constituent également des obstacles. En réponse, de nouvelles initiatives sont mises en œuvre pour améliorer les cadres réglementaires, les rendant plus favorables à la concurrence tout en réduisant les charges administratives. Les initiatives actuelles visant à réduire la bureaucratie renforcent encore davantage un paysage économique dynamique.
Suite à l’effondrement de la coalition gouvernementale allemande à trois partis, des élections anticipées ont été programmées pour février 2025. Le pays est en voie de retrouver un gouvernement plus stable et fonctionnel, avec une grande coalition entre la CDU/CSU et le SPD, l’élection de Friedrich Merz au poste de chancelier et l’installation du cabinet en mai 2025. Cependant, l’accord de coalition est un mélange contrasté, sans les nouveaux départs ambitieux que beaucoup espéraient.
Sur le plan positif, il met l’accent sur des réformes pro-entreprises, notamment une proposition d’amortissement super dégressif de 30 % pendant trois ans, une baisse de l’impôt sur les sociétés à partir de 2028, et l’abolition de la loi sur la chaîne d’approvisionnement. Toutefois, le plan manque de réformes structurelles clés, en particulier dans les domaines des retraites, des incitations au travail et de la sécurité sociale. Ce programme risque de faire des promesses excessives sans fondement budgétaire solide. Les divergences au sein de la coalition concernant la politique économique rendent peu probable un réel rééquilibrage économique et une amélioration de la compétitivité sans un changement de priorités.
Structure commerciale
Structure commerciale par destination/origine
(% du total, 2023)
Exportations | Rang | Importations |
---|---|---|
États-Unis
10.1%
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1 |
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France
7.4%
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2 |
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Pays-Bas
7%
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3 |
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Chine
6.2%
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4 |
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Pologne
5.7%
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5 |
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Structure commerciale par produit
(% du total, 2023)
Exportations | Rang | Importations |
---|---|---|
Véhicules routiers
16.7%
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1 |
![]() |
Machines, dispositifs et appareils électriques, n.c.a
9.1%
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2 |
![]() |
Autres machines et pièces industrielles
7.3%
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3 |
![]() |
Produits médicaux et pharmaceutiques
7.1%
![]() |
4 |
![]() |
Machinerie spécialisée
4.6%
![]() |
5 |
![]() |
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Afrique
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Amériques
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Asie-Pacifique
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Europe de l'Ouest
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Europe de l'Est
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Europe du Sud
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Moyen-Orient