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Dernière mise à jour : Janvier 2025

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PIB 2140,1 milliards USD (Classement mondial : 10, Banque mondiale 2023)
Population 40.1 millions (Classement mondial : 37, Banque mondiale 2023)
Forme de l'Etat Monarchie parlementaire constitutionnelle
Chef du gouvernement Justin Trudeau (Premier Ministre)
Prochaines élections 2025 (législatives)
  • Le Canada se classe parmi les meilleurs dans des domaines tels que les droits de propriété, l'efficacité judiciaire et la liberté d'entreprendre, ce qui reflète une gouvernance stable et transparente dans une démocratie développée.
  • L'économie développée du Canada reste ouverte et adaptable, avec une histoire de réponse efficace aux pressions macroéconomiques.
  • Des changements de politique pourraient tirer parti des vastes ressources naturelles du Canada pour stimuler la croissance économique.
  • Une inflation persistante, un ralentissement de la croissance, une hausse du chômage et une faible productivité créent un environnement économique difficile pour les décideurs et les citoyens.
  • Un tarif de 25 % sur les biens exportés vers les États-Unis pourrait avoir un impact sévère sur l'économie canadienne, compte tenu de la dépendance significative au commerce avec les États-Unis.
  • La transition vers un nouveau gouvernement et un changement de politiques ajoutent de la complexité à la gestion des défis économiques, avec des conflits potentiels entre les politiques fiscales et les objectifs monétaires de la Banque du Canada.

L'année 2025 devrait être une année tumultueuse pour le Canada. La démission du Premier ministre Justin Trudeau en janvier a marqué un changement majeur dans la politique canadienne, ainsi qu'un désir d'adopter une nouvelle approche pour gérer l'économie. En même temps, la Banque du Canada (BdC) devra faire face à une combinaison difficile d'inflation persistante, de ralentissement de la croissance et d'une potentielle guerre commerciale.

La démission de Trudeau a mis fin à dix années de politiques libérales qui ont fini par perdre leur attrait. Son taux d'approbation au moment de sa démission était inférieur à 20 %, ce qui indique que les Canadiens étaient prêts à se tourner vers des politiques plus conservatrices. Son successeur, très probablement Pierre Poilievre du Parti conservateur, devra faire face à un certain nombre de problèmes significatifs, notamment les impôts, une inflation élevée, un ralentissement de la croissance, une augmentation du chômage, une faible productivité, un endettement des ménages élevé, un marché du logement en difficulté et des politiques d'immigration et de climat impopulaires. L'un des problèmes que les conservateurs aborderont probablement le plus rapidement est la taxe carbone, qui a longtemps été une cible de la colère des conservateurs. D'autres efforts des conservateurs devraient inclure le soutien au secteur pétrolier et gazier, la limitation des dépenses, l'équilibre du budget, la réduction de l'immigration et la diminution de la paperasse gouvernementale.

En plus du tumulte politique au début de l'année, le Canada a été menacé par un tarif de 25 % sur tous les biens exportés vers les États-Unis. Les dommages causés à l'économie canadienne en raison de cette politique pourraient être significatifs. D'abord, les exportations vers les États-Unis représentent 20 % du PIB canadien – un tarif de 25 % sur 20 % du PIB constituerait un frein massif à la croissance économique. En termes d'inflation, si le Canada égalait les tarifs américains, les résultats seraient également dévastateurs. Les importations en provenance des États-Unis vers le Canada représentent 63 % de toutes les importations et 16 % du PIB. Des tarifs sur ce volume de biens feraient monter les prix de manière spectaculaire et créeraient des pressions inflationnistes. Par conséquent, une guerre tarifaire ralentirait considérablement la croissance de l'économie et ferait fortement augmenter les prix auxquels les consommateurs feraient face (dans les deux pays).

La guerre de la Banque du Canada (BdC) contre l'inflation, qui a consisté à augmenter les taux d'intérêt de mars 2022 à juillet 2023, a effectivement connu un certain degré de succès. L'indice des prix à la consommation est passé d'un sommet en 43 ans de 8,1 % en juin 2022 et se situe désormais près de l'objectif de 2 %. Mais les mesures fondamentales de l'inflation préférées de la BdC ont été beaucoup plus tenaces, restant entre 2,4 % et 2,7 % pendant la majeure partie de 2024. Ce n'est pas un grand progrès vers l'objectif de 2 %. Il est donc trop tôt pour déclarer la victoire sur l'inflation, et les travailleurs salariés en sont bien conscients. Depuis janvier 2021, lorsque l'inflation a commencé à accélérer, les salaires ont augmenté de 16 % de manière cumulative, mais les choses nécessaires à la vie des travailleurs ont augmenté encore plus : environ 25 % pour la nourriture et le logement, et environ 30 % pour l'essence. En d'autres termes, les travailleurs canadiens sont toujours en difficulté, et c'est pourquoi la vie semble encore si chère, ce qui est l'une des raisons pour lesquelles les citoyens sont devenus désenchantés par les politiques libérales.

En plus de cette inflation tenace, la croissance de l'économie est en difficulté. Le PIB est bien en dessous de la moyenne à long terme, la productivité est abyssale et le taux de chômage est passé de 6,2 % lorsque la BdC a commencé à abaisser les taux à 6,7 % à la fin de 2024. Par conséquent, la BdC se retrouve dans le dilemme classique des banques centrales : soit augmenter l'assouplissement trop tôt, ce qui pourrait stimuler l'économie mais alimenter l'inflation, soit ne pas augmenter l'assouplissement assez rapidement, ce qui freinerait l'inflation mais ralentirait l'économie. Pour compliquer encore la situation pour la BdC, le nouveau gouvernement fédéral devrait prendre des mesures pour stimuler l'économie, telles que la réduction des impôts et la limitation de l'immigration, qui pourraient toutes deux alimenter l'inflation, mais le gouvernement pourrait également essayer de limiter les dépenses, ce qui ralentirait (temporairement) l'économie.

Nous pensons que le chemin le plus probable pour la BdC sera de réduire les taux deux ou trois fois en 2025, abaissant le taux d'intérêt directeur de 3,25 % en janvier à entre 2,75 % et 2,5 % d'ici la fin de l'année. C'est une baisse beaucoup plus rapide que celle de la Réserve fédérale des États-Unis, qui devrait probablement fixer le taux des fonds fédéraux dans une fourchette de 4,00 % à 4,25 % d'ici la fin de 2025. Cela devrait à son tour faire baisser le dollar canadien (CAD) encore plus que sa baisse durant les derniers mois de 2024. Un CAD plus faible rendrait les importations plus coûteuses, augmentant ainsi les pressions inflationnistes, mais cela rendrait également les exportations canadiennes moins chères, ce qui augmenterait la demande et compenserait ainsi, dans une certaine mesure, les tarifs que les États-Unis pourraient imposer.

Les perspectives pour le Canada en 2025 sont difficiles, avec des agendas concurrents et des politiques conflictuelles. La BdC aimerait pouvoir réduire les taux un peu plus pour faciliter la stimulation de l'économie, mais cela risque de relancer l'inflation, surtout avec la possibilité d'une guerre tarifaire et d'un CAD plus faible. Et les politiques du nouveau gouvernement créent un équilibre inconnu entre les impulsions inflationnistes et de croissance. Dans l'ensemble, nous pensons que la croissance du PIB sera d'environ +1,7 %, légèrement inférieure à la moyenne à long terme, tandis que l'inflation restera tenace à 2,2 %. 

Malgré des perspectives incertaines, le Canada est une économie ouverte et développée avec une gouvernance principalement transparente. Le Canada se classe au 16e rang sur 184 pays dans l'analyse de l'Indice de liberté économique 2024 de la Heritage Foundation. Le Canada se distingue particulièrement dans les domaines des droits de propriété, de l'efficacité judiciaire et de la liberté d'entreprendre. Il est légèrement moins favorable dans les domaines des dépenses publiques, de la santé fiscale, de la charge fiscale et de la liberté du travail. La politique est relativement stable, car il s'agit d'une démocratie développée. La prochaine élection fédérale prévue doit avoir lieu avant octobre 2025 pour le Premier ministre et le 45e parlement canadien.

Structure commerciale par destination/origine

(% du total, 2023)

Exportations Rang Importations
États-Unis 77.6%
1
49.6% États-Unis
Chine 4%
2
11.8% Chine
Japon 2.1%
3
6.1% Mexique
Royaume-Uni 1.9%
4
3.3% Allemagne
Mexique 1.1%
5
2.7% Japon

Structure commerciale par produit

(% du total, 2023)

Exportations Rang Importations
Pétrole, produits pétroliers et matières connexes 20.6%
1
16% Véhicules routiers
Véhicules routiers 10.8%
2
5.9% Pétrole, produits pétroliers et matériaux connexes
Or, non monétaire (à l'exclusion des minerais et concentrés d'or) 3.7%
3
5.8% Autres machines industrielles et pièces
Métaux non-ferreux 3.5%
4
5.6% Machines, dispositifs et appareils électriques, n.c.a
Céréales et préparations à base de céréales 3.3%
5
3.8% Machines spécialisées
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