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Risque Faible pour les entreprises

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Dernière mise à jour : Janvier 2025

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PIB 4 212 milliards USD (Classement mondial : 3, Banque mondiale 2023)
Population 125 millions (Classement mondial : 12, Banque mondiale 2023)
Forme de l'Etat Gouvernement parlementaire avec une monarchie constitutionnelle
Chef du gouvernement Shigeru Ishiba (Premier Ministre)
Prochaines élections D'ici juillet 2025 (Chambre des conseillers)
  • Position extérieure robuste (excédent du compte courant, faible dette publique extérieure, etc.)
  • Industries innovantes et produits de haute qualité
  • Important excédent financier des entreprises non financières
  • Pays développé dans une région dynamique
  • Faibles pressions inflationnistes
  • Vulnérable aux catastrophes naturelles
  • Population vieillissante
  • Énorme dette publique et gros déficit public
  • Très tributaire des importations énergétiques
  • Forte concurrence des pays voisins dans l’industrie des semi-conducteurs

L'économie japonaise a connu une croissance lente par rapport à ses homologues, avec un PIB progressant en moyenne de +0,5 % entre 2000 et 2019 et de +1,2 % entre 2010 et 2019, un rythme modéré comparé aux autres économies avancées ou à la région Asie-Pacifique. Le PIB réel s’est contracté de -4,2 % en 2020, suivi d’une reprise modérée avec une croissance de seulement +2,8 % en 2021, puis un modeste +1,1 % en 2022, malgré la fin des restrictions liées au Covid-19 cette année-là. En 2023, la croissance a repris pour atteindre une estimation de +1,7 %, ramenant le PIB réel à son niveau de 2019. Le PIB aurait reculé de -0,2 % en 2024, mais un rebond de +1,2 % est attendu en 2025, suivi de +1,1 % en 2026. La contraction de 2024 s'explique principalement par une baisse de la consommation privée dans un contexte de coût de la vie élevé. L'amélioration prévue pour 2025 sera soutenue par la hausse des salaires, l’atténuation de l’inflation et des mesures gouvernementales (telles que des réductions d'impôts et une régulation des prix du pétrole).

Les perspectives des exportations japonaises restent favorables (notamment pour les produits électroniques), mais leur performance pourrait être limitée par la politique commerciale plus protectionniste des États-Unis. À plus long terme, le Japon devrait retrouver son rythme de croissance structurellement faible d’avant la pandémie, inférieur à +1 % par an. D'un côté, la performance économique à moyen terme sera portée par une demande mondiale et intérieure plus dynamique, des investissements publics accrus et un environnement compétitif. De l'autre, les pénuries de main-d'œuvre dues au vieillissement de la population freineront les perspectives de croissance du pays.

Le Japon a longtemps connu une inflation faible, voire inexistante. L'inflation des prix à la consommation s’est établie en moyenne à 0,5 % entre 2010 et 2019, avec trois années de déflation. Elle a accéléré pour atteindre une moyenne de 2,5 % en 2022 (bien en deçà du taux mondial de 8,2 %). En 2023, elle s'est élevée à environ 3,3 %, un niveau inédit depuis 30 ans au Japon (alors que l’inflation mondiale a diminué à 6,2 %). Dans ce contexte, en mars 2024, la Banque du Japon (BoJ) a mis fin aux taux d’intérêt négatifs en vigueur depuis 2016, avant de relever encore son taux directeur en juillet 2024 et en janvier 2025. L’assouplissement quantitatif a également été réduit. Nous prévoyons un ralentissement de l’inflation à 1,8 % en 2025 (après plus de 2,5 % attendu en 2024) et 1,9 % en 2026.

La politique budgétaire avait été fortement assouplie au plus fort de la crise du Covid-19. Nous nous attendons à ce que le gouvernement continue à soutenir les revenus des ménages et à encourager la hausse des salaires ainsi que la formation de la main-d'œuvre dans les années à venir. Du côté des entreprises, les autorités poursuivront les incitations à la digitalisation et à l'innovation, notamment dans le domaine des semi-conducteurs et de la transition écologique. Cependant, les pays voisins du Japon dans la région Asie-Pacifique représenteront une concurrence féroce, constituant un défi majeur pour le développement de l'industrie des semi-conducteurs du pays. 

Dans l’ensemble, les indicateurs montrent que le risque de financement à court terme du Japon est faible. Toutefois, les finances publiques restent un point de vigilance, avec des niveaux très élevés de déficit budgétaire et de dette publique. Cette dernière s’élevait déjà à 236 % du PIB en 2019, avant d’atteindre environ 250 % en 2023 et 2024, un niveau qui devrait se maintenir en 2025 et 2026. Le déficit budgétaire reste élevé mais diminue progressivement : après avoir atteint -9,1 % du PIB en 2020, il était projeté autour de -6 % en 2024 et devrait se réduire à environ -3 % en 2025 et 2026. Les coûts du service de la dette restent gérables grâce à des taux d’intérêt encore bas. Les risques de change sont également limités, la majorité de la dette étant libellée en yens et détenue par des investisseurs nationaux.

À long terme, les vulnérabilités de l’économie japonaise sont principalement liées à la baisse et au vieillissement de la population. Les gains de productivité ne suffisent pas à compenser cette tendance, et le Japon maintient une forte résistance à l’immigration. La population en âge de travailler (15-64 ans) diminue depuis 1996. Le ratio de dépendance des personnes âgées (le plus élevé des pays de l’OCDE) a atteint 70 % en 2023, ce qui signifie qu’il y a moins de deux Japonais en âge de travailler pour chaque personne de plus de 64 ans. Le taux de fécondité a chuté à 1,2 en 2023, un niveau historiquement bas.

Le changement climatique représente également un risque majeur à long terme pour le Japon, un archipel particulièrement vulnérable à l’élévation du niveau de la mer et aux phénomènes météorologiques extrêmes de plus en plus fréquents et intenses.

L’environnement des affaires au Japon est relativement bien classé dans notre évaluation de 185 économies, se situant dans la meilleure catégorie pour la majorité des sous-composantes, bien que l’on observe une légère détérioration. L’indice de liberté économique 2023 de la Heritage Foundation classe le Japon au 31ᵉ rang sur environ 185 économies, grâce à de bons scores en matière de droits de propriété, d’efficacité judiciaire, d’intégrité gouvernementale et de liberté monétaire. Cependant, des améliorations restent nécessaires en ce qui concerne les dépenses publiques, tandis que la santé fiscale reçoit une note particulièrement faible.

Par ailleurs, les indicateurs annuels de gouvernance mondiale de la Banque mondiale suggèrent que le cadre réglementaire et juridique est favorable aux entreprises et que le niveau de corruption est bas. En matière de durabilité environnementale, notre indice classe le Japon au 83ᵉ rang sur 210 économies, mettant en avant des forces telles qu’une faible consommation d’énergie par unité de PIB, un stress hydrique maîtrisé et des émissions de CO₂ modérées par rapport au PIB. Cependant, le pays présente des faiblesses en matière de taux de recyclage et de production d’électricité renouvelable.

La stabilité politique du Japon s’est détériorée ces dernières années, avec un risque accru de retour à des changements fréquents de leadership gouvernemental. Lors des élections anticipées pour la chambre basse du Parlement en octobre 2024, le Parti libéral-démocrate (PLD) du Premier ministre Shigeru Ishiba a remporté une victoire relativement fragile. Le PLD a perdu 68 sièges, et la coalition au pouvoir (PLD et Komeito) ne détient désormais plus que 220 des 465 sièges, formant ainsi un gouvernement minoritaire.

Dans le même temps, le principal parti d’opposition, le Parti démocrate constitutionnel, a enregistré une progression significative, passant de 96 à 148 sièges. Cette position affaiblie du PLD, combinée à l’impopularité d’Ishiba au sein de son propre parti, pourrait susciter des pressions en faveur de sa démission. L’issue des élections pour la chambre haute prévues en juillet 2025 sera déterminante pour la stabilité du gouvernement. 

Structure commerciale par destination/origine

(% du total, 2023)

Exportations Rang Importations
États-Unis 20.2%
1
22.4% Chine
Chine 17.6%
2
10.1% Etats-Unis
Corée du Sud 6.5%
3
8.6% Australie
Taîwan 6%
4
4.9% Emirats Arabes Unis
Hong-Kong 4.5%
5
4.6% Arabie Saoudite

Structure commerciale par produit

(% du total, 2023)

Exportations Rang Importations
Véhicules routiers 21.7%
1
13.3% Pétrole, produits pétroliers et matières connexes
Machines, dispositifs et appareils électriques, n.c.a 12.3%
2
9.3% Machines, dispositifs et appareils électriques, n.c.a
Machinerie spécialisée 8.1%
3
7% Gaz, naturel et manufacturé
Autres machines et pièces industrielles 4.9%
4
5.6% Charbon (coke et briquettes)
Fer et acier 4.5%
5
5.2% Appareils de télécommunication et d'enregistrement du son
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